De l'histoire, retenons brièvement qu'au 15ème siècle Aubigné sur Layon, appelée à l'époque Aubigné-Briand, a le caractère d'une ville. Dans son excellent ouvrage, Monsieur Roger GONNORD (Aubigné sur Layon se raconte du Moyen-Age à la Révolution) rapporte qu'au 15ème siècle, Aubigné sur Layon se transforme. Avec sa forteresse et son église, son prieuré, sa chapelle Saint-Christophe, son hôpital, ses halles et ses hôtels, c'est une « ville du duché d'Anjou ».
Au 16ème siècle, les marchands hollandais remontent la Loire depuis Nantes. Ils découvrent la généreuse onctuosité du vin liquoreux issu des vendanges tardives. Riche en alcool, il se conserve parfaitement lors des voyages en bateau et gagne rapidement les faveurs de toute l'Europe du Nord. Les cargaisons de tonneaux qui partent vers le Nord font la richesse de tous les villages de la région. Ainsi ouvert sur le monde du commerce, Aubigné l'est aussi sur celui des idées. Située à la frontière de l'Anjou et du Poitou, elle est huguenote dès la première heure.
Vers 1670, la veuve du poète Scarron Françoise d'Aubigné, petite fille du compagnon d'armes de Henri IV Agrippa d'Aubigné, cherche à faire valoir son titre de noblesse à propos de la seigneurie d'Aubigné. Madame de Maintenon se heurte à une vive opposition de Claude-Maur d'Aubigné, pair de France, archevêque de Rouen, primat de Normandie.
En 1760, Clément-Balthazar Mesnard, prieur curé de Aubigné est l'un des commanditaires d'une œuvre picturale magistrale à la symbolique surprenante réalisée dans l'église Saint-Denis. Républicain convaincu, il est élu par le clergé saumurois, député des Etats Généraux en 1789.